La culture de la betterave

Betteraves arrivées à maturité, prêtes à être arrachées. Betteraves arrivées à maturité, prêtes à être arrachées.
©CEDUS
Charrue Brabant double du constructeur Bajac à Liancourt, Oise (extrait du catalogue de la société). Charrue Brabant double du constructeur Bajac à Liancourt, Oise (extrait du catalogue de la société).
©AD Oise, fonds Écomusée des Pays de l'Oise.
Champs de betteraves en Picardie Champs de betteraves en Picardie
©Tereos

C’est d’abord grâce à ses feuilles que la betterave fabrique son sucre. La photosynthèse provoque en effet la formation de saccharose que la plante stocke dans sa racine, au sein de canaux spécifiques bien visibles et appelés « sillons saccharifères ».

Le caractère génétique de cette plante bisannuelle a été progressivement modifié depuis le milieu du XIXe siècle, lui permettant d’améliorer sa teneur en sucre, son rendement ou la nature de son développement, désormais monogerme. Ces perfectionnements se sont aussi accompagnés de progrès considérables dans le machinisme agricole, notamment grâce à quelques constructeurs-mécaniciens de Picardie. En prise directe avec les terres cultivées, ils ont contribué de manière pragmatique à l’amélioration des conditions de travail et à un rendement plus important des cultures. Les instruments aratoires (charrue brabant) et les machines agricoles (semoirs à plusieurs rangs ; arracheuses) qu’ils ont inventé ont permis la modernisation de l’agriculture.

Si aujourd’hui encore, dans les régions du Nord et en Picardie, se développent des champs entiers de betteraves pour un usage industriel, il ne faut pas oublier, pour autant, que la betterave est une plante bisannuelle ; et dans d’autres territoires, plus ensoleillés, les champs deviennent porte-graines. La betterave poursuit alors son cycle au-delà de la période d’arrachage de septembre, fleurit au printemps suivant et fournit les graines qui serviront aux semis futurs.