La sucrerie de Francières

La nouvelle entrée de la sucrerie au début du XXe siècle. Repro. T. Lefébure La nouvelle entrée de la sucrerie au début du XXe siècle.
Repro. T. Lefébure

©Inventaire général – Région Picardie / J.-P. Bricout
La sucrerie en 2009, avant sa réhabilitation. Cl. T. Lefébure La sucrerie en 2009, avant sa réhabilitation.
Cl. T. Lefébure

©Inventaire général – Région Picardie
L'intérieur de la sucrerie avant 1914.Repro. T. Lefébure L’intérieur de la sucrerie avant 1914.
Repro. T. Lefébure

©Inventaire général – Région Picardie

La sucrerie de Francières est implantée en 1829 à l’écart du village, en bordure de la route royale qui relie Paris à Lille. Le départ prématuré de son fondateur, César Auguste Thirial, rend cependant difficile les premières années de fonctionnement de la sucrerie. A partir de 1833, Crespel-Dellisse, l’un des pionniers de l’industrie sucrière en France, prend la direction de l’entreprise. Il effectue des investissements considérables pour faire de cette usine une des plus modernes et des plus performantes. En 1855, l’établissement est même complété par une distillerie d’alcool de betteraves, l’une des premières en France.

Après 1860, François Dupont et Charles Gallois, tous deux ingénieurs des Arts et manufactures, modernisent sans relâche l’outil industriel et sont à l’affût de toutes les innovations techniques que l’industrie sucrière connaît à cette période. A Francières, ils sont parmi les premiers à installer un système de diffusion à vase, à peine quelques années après son introduction en France, en 1876. Alors qu’une nouvelle et vaste distillerie est construite en 1880, Bachoux, qui dirige la sucrerie, lui donne une autre dimension économique. En 1884, il fonde la société « Sucrerie Distillerie de Francières ».

Au cours du XXe siècle, la sucrerie continue de bénéficier de travaux de modernisation. Mais la période qui s’ouvre en 1906 avec la direction de la société par Gaston Benoit est surtout marquée par l’amorce d’une première forme de politique sociale : école pour les enfants du personnel, construction de nouveaux logements ouvriers et même aménagement d’une chapelle, jalonnent cette période. La sucrerie résiste aux conséquences des deux guerres mondiales. Mais elle ne parvient pas à supporter la concurrence des grands groupes sucriers et cesse son activité en 1969.